28 avril 2021
La dernière année a été marquée par la crise de la COVID-19 et les mesures sanitaires. Cette pandémie est étroitement liée à la destruction de la biodiversité et des écosystèmes. Les scientifiques alertent que les bouleversements climatiques en provoqueront davantage dans les prochaines années.
La crise de santé à l’intérieur de la crise du climat a tristement mis en lumière les failles de notre filet social et l’urgence de le renforcer pour développer notre résilience et ne laisser personne derrière.
La défense collective des droits s’est avérée plus nécessaire que jamais, mais les mesures sanitaires ont posé de grands défis d’organisation et réduit nos capacités d’éducation populaire autonome et de mobilisation. Les groupes se sont retroussés les manches et ont fait preuve d’une grande créativité pour organiser des actions collectives et continuer à dénoncer les injustices exacerbées par une lamentable gestion de la pandémie de la part de nos gouvernements.
Le 19 novembre 2020, les onze tables régionales membres du Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec (MÉPACQ) se sont rendues aux bureaux de leurs élu.e.s aux quatre coins de la province. Nous avons demandé au gouvernement d’accorder autant de valeur aux savoirs scientifiques concernant la crise environnementale qu’à ceux entourant la crise sanitaire causée par la COVID-19. Nous avons réitéré que tout comme la pandémie, la crise climatique creuse les inégalités sociales en affectant plus durement les personnes les plus vulnérables et marginalisées.
Ensuite, le 19 mars 2021, le MÉPACQ a fièrement répondu à l’invitation du mouvement international Fridays For Future aux côtés de la Coalition étudiante pour un virage environnemental et social (CEVES) ainsi que d’autres organisations de la société civile québécoise. À travers le monde, des jeunes et des moins jeunes se sont mobilisé.e.s pour demander des actions claires pour protéger l’environnement et les populations humaines sous le thème : Ça suffit les promesses vides!
Avec le printemps, la mobilisation et les activités pour la justice sociale et environnementale bouillonnent. Le MÉPACQ a mis en place une carte interactive du 19 mars au 22 avril, jour de la Terre, pour recenser ces diverses initiatives, mobilisations et processus d’éducation populaire autonome ! 40 activités partout au Québec ont été compilées dans cette carte, de Baie-Comeau à Gatineau en passant par Joliette et Rouyn-Noranda!
Ce portrait des moments où nous sommes passé.e.s de l’indignation à l’action nous permet de vaincre le sentiment d’isolement alimenté par l’urgence sanitaire, rendre visible notre soif de justice sociale et climatique, et démontrer que nous sommes de retour en force pour refuser la destruction de la Terre et du tissu social.
Cette période de crise a profondément bouleversé le monde tel que nous le connaissons. Elle a toutefois également mis en lumière l’importance des luttes à mener ainsi que la nécessité de créer de nouvelles alliances pour rebâtir un monde viable pour tous les êtres vivants sur Terre. Nous croyons plus que jamais que les groupes communautaires, les citoyen.ne.s et les mouvements sociaux doivent se saisir de la question de l’urgence climatique et du projet de société que nous souhaitons bâtir dans ce nouveau monde.